Les Paganinis de la danse sont dans H2-2005

Publié le par freesia

Bruno Beltrão© Anna von Kooij

Grand moment de détente, de changement d'air et d'originalité hier soir au Lieu Unique. Bruno Beltrao et ses onze danseurs ont excellé dans leur art : celui du hip hop, danse contemporaine au sens littéral du terme.

Photo © Paula Faraco

Des carrés de lumière sur le sol, une musique déferlante en beatbox, ça y est, les danseurs sont dans la place. Epoustouflants de dextérité, de dynamisme et de précision.(extrait à voir absolument !) Puis la phrase : Hip hop loves the beat in the music illumine le fond de la scène. Des solos sans musique se succèdent. Lenteur, souplesse, sprint et agilité. Chaque soliste dissèque ce qu'il préfère du hip hop à tel point qu'on devine un discours didactique voulu par ces corps si souples qu'on pourrait les croire démantibulés.

Puis des groupes se forment, la musique s'annonce lancinante, avec ses tintements de clochettes dignes des plus spirituelles méditations. Seules les semelles caoutchoutées de baskets rythment cette de danse de papillons dans la lumière, affolés, si pressés, comme à rebrousse-temps. Leurs semelles sont leurs ailes. Experts en course en arrière, les danseurs font crisser leurs chaussures comme pour parler. On les prendrait parfois pour des pros des claquettes, aux chaussures du XXIe siècle. Le hip hop s'étire, se transforme, se surpasse et l'on est moins étonné de constater que le chorégraphe n'est autre que ce gracieux et gigantesque élastique qui a le rythme dans le sang.

Soudain une musique endiablée (Bruno, si vous passez par là, donnez-moi les titres de vos musiques s'il vous plaît) à faire se gondoler les plus raides, se trémousser les plus timides fait réaliser que la fin du spectacle approche. Voilà le bouquet final, des duos ou trios qui occupent absolument tout l'espace, attaquent toutes les directions, toutes les dimensions. La compagnie explose de vérité et de puissance.

Le classique salut final laisse la place à une impro de chaque danseur en guise d'au revoir.

à une prochaine, messieurs ! Et sans révéler la "surprise" que vous réservez au spectateur en milieu de spectacle, la minute pendant laquelle toute la compagnie srcute, observe le public n'a pas été sans me rappeler un instant de OCCC de Régine Chopinot. Vraiment inattendu !

 

Interview complète et très intéressante de Bruno Beltrao à lire ici.

 

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L
Bonjour ! Moi je ne connais rien à la danse contemporaine et j'avoue (tu m'aimes encore ?????  ;) ) que je n'apprécie pas trop (le peu que je connais).... Mais par contre, je suis fan de danse hip-hop ! Yes !!!!!!!
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F
meuh voui je t'aime encore. je n'aime pas toute la danse contemporaine. je ne parle ici que des choré qui me plaisent ;-)<br /> a+
L
Bonjour!Merci du passage sur mon blog et de tes commentaires!J'avais vu ton colis, mais pas ton blog, c'est chose faite!! Et dès les premières lignes, je découvre (enfin j'immagine) que tu habites nantes ou à côté, puisque tu parles du Lieu Unique (et comme son nom l'indique il est unique ;-)HaaaaaMais je vais revenir à Nantes!! Si si!!!Viiiiiiiiiiiite Léa, parisienne forcée!
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F
à bientôt alors ! <br /> une ancienne parisienne ;-)